LES OISEAUX DE LA CAMPAGNE
Focus sur l’état de l’avifaune dans les zones agricoles dans le séminaire organisé par le Parc du Delta du Pô dans le cadre du projet LIFE Perdix
Oiseaux des campagnes : des indicateurs environnementaux extraordinaires pour mesurer la qualité des écosystèmes agricoles. Un aspect bien souligné, dans les salutations d’ouverture, par la présidente du Parc du Delta du Pô, Aida Morelli, qui, en présentant les travaux de la journée d’étude, s’est concentrée sur les projets en cours et en évolution et sur les actions silencieuses et efficaces résultant de la conservation et de la protection. des activités de biodiversité menées par l’Autorité du Parc.
Les données présentées lors de la réunion tenue jeudi 4 avril à Comacchio, dans la Sala degli Aceti de la Manifattura dei Marinati, ont donné le signe d’une diminution progressive de l’avifaune, certifiée par les experts à travers le suivi des espèces. Le projet mené par LIPU – Farmland Bird Index concerne un projet national de collecte de données sur les espèces d’oiseaux communs typiques des zones de reproduction agricole en Italie et est promu par le Ministère des Politiques Agricoles, de la Souveraineté Alimentaire et des Forêts SAF (2009 – 2024). Les données de l’Émilie-Romagne indiquent un déclin drastique pour toutes les espèces présentes dans les campagnes, avec des pics tragiques pour certaines espèces, comme dans le cas de l’alouette des champs et de l’alouette, qui, en fait, ont enregistré les pertes démographiques les plus importantes (respectivement – 86,8% et -94,1%). Des taux de passivité supérieurs à 80% ont cependant été enregistrés chez de nombreux autres oiseaux nicheurs, notamment les torcols, les parulines, les pies-grièches et les moineaux italiens (pour cette dernière espèce, exclusive à notre péninsule, nous avons une responsabilité supplémentaire, car si elle disparaît en L’Italie, disparaît de la planète). Le rapport a été présenté par Federica Luoni, de la LIPU nationale (Birdlife Italia), qui a expliqué que « les tendances à la baisse concernent les espèces de prairies, les mosaïques agricoles, liées à la végétation hygrophile du réseau d’irrigation, et les établissements ruraux. Le fait que des espèces si différentes du point de vue de l’autoécologie connaissent le même déclin démographique attire l’attention sur la détérioration générale de la qualité environnementale des milieux agricoles. Mais le même phénomène est particulièrement grave dans toutes les régions qui partagent des parties de la vallée du Pô, en particulier l’Émilie-Romagne, la Lombardie et la Vénétie”.Des notes d’espoir pour la protection du faucon crécerelle, un petit faucon dont la conservation est une priorité au niveau européen, ont en revanche été illustrées par Jacopo Cecere de l’ISPRA. En effet, l’ISPRA a mené avec succès le projet LIFE Falkon, pour la protection de ce petit faucon typique des milieux ouverts et ruraux, qui étend son aire de répartition vers le nord, après avoir colonisé la vallée du Pô depuis le début des années 2000. Les populations de cette espèce sont concentrées dans la zone méditerranéenne, des actions de conservation ont donc été menées visant à renforcer les populations situées à la limite nord des sites habituels, impliquant également la Grèce et l’Espagne. Pour l’Italie, les interventions ont été réalisées dans les zones présentes dans les provinces de Mantoue, Modène et Ferrare, à travers l’installation de nids artificiels et la construction de tours de nidification, le principal facteur limitant étant localement la disponibilité de lieux propices à la nidification.
Le président de l’Association des Ornithologues d’Émilie-Romagne, Roberto Tinarelli, avec une cartographie espèce par espèce, s’est concentré sur les présences ornithiques dans la zone de Mezzano (une zone agricole de 18 mille hectares récupérée dans les années 1960, dans un Site Natura 2000 géré par la Direction du Parc). Une zone utilisée par de nombreuses espèces d’oiseaux de proie pour la nidification et l’hivernage, où nichent des espèces rares comme le rollier d’Europe et le faucon à pieds rouges (en plus de la petite crécerelle susmentionnée) et où les oies sauvages et les grues hivernent en grand nombre. en grand nombre, malgré les perturbations causées par les propriétaires de terres agricoles qui les considèrent à tort comme des espèces nuisibles.
Sur le même site, le projet LIFE Perdix est toujours en cours, coordonné par l’ISPRA avec de nombreux partenaires dont l’Autorité du Parc, visant à la récupération et à la conservation de la perdrix italienne, déclarée éteinte à l’état sauvage. Les principales actions du projet se sont concentrées sur l’analyse génétique pour la reconstruction de la sous-espèce, sur l’élevage en captivité et la réintroduction ultérieure de populations viables au sein du site Natura 2000 Valle del Mezzano, dans le delta du Pô. Pour illustrer les activités et les résultats du projet projet ont été fournis par Massimiliano Costa, directeur du Parc du Delta du Pô, qui a souligné comment le projet a permis de sécuriser la sous-espèce lors des actions et de la réintroduction dans la nature de près de 25 000 spécimens de perdrix italienne en seulement trois ans. Le directeur a également mis l’accent sur l’utilisation impropre et nocive des herbicides, fournissant des données inquiétantes sur l’impact de ces substances nocives sur l’environnement, citant les nombreux articles scientifiques qui documentent leur impact sur l’écosystème, la flore et la faune ; aborder cette question, déjà introduite dans la discussion par le représentant de LIPU, pourrait être l’une des actions de l’Autorité du Parc dans le contexte post-LIFE, à travers la modification des mesures de conservation en vigueur dans le réseau Natura 2000, pour permettre au l’utilisation d’herbicides uniquement là où ils sont réellement indispensables aux pratiques agricoles ou en introduisant des limitations compensées à leur utilisation.